(Histoire particulière des pays) celui qui fait des voyages par divers motifs, et qui, quelquefois en donne des relations ; mais c'est en cela que d'ordinaire les voyageurs usent de peu de fidélité. Ils ajoutent presque toujours aux choses qu'ils ont vues, celles qu'ils pouvaient voir ; et pour ne pas laisser le récit de leurs voyages imparfait, ils rapportent ce qu'ils ont lu dans les auteurs, parce qu'ils sont premiérement trompés, de même qu'ils trompent leurs lecteurs ensuite. C'est ce qui fait que les protestations que plusieurs de ces observateurs, comme Belon, Pison, Marggravius et quelques autres font de ne rien dire que ce qu'ils ont vu, et les assurances qu'ils donnent d'avoir vérifié quantité de faussetés qui avaient été écrites avant eux, n'ont guère d'autre effet que de rendre la sincérité de tous les voyageurs fort suspecte, parce que ces censeurs de la bonne foi et de l'exactitude des autres, ne donnent point de cautions suffisantes de la leur.
(Géographie ancienne et moderne) en latin Cyllene, Cyllena, Cyllenius, nous disons aussi en français Monts Cylléniens, célèbre montagne du Péloponnèse en Arcadie. C'était la plus haute montagne de ce pays-là au jugement du Strabon ; et Dicéarque qui l'avait mesurée, lui donnait 14 à 15 stades de hauteur, c'est-à-dire plus de 1700 pas. Pausanias rapporte qu'il y avait sur son sommet un temple consacré à Mercure. De-là vient que la fable a fait naître ce dieu sur le Mont-Cyllene ; et Virgile, Enéide l. VIII. Ve 138, n'a pas oublié d'en attester la vérité, comme s'il en eut été témoin. Lire la suite...